Rencontres-lectures • 19h
Au cours de cette soirée, organisée dans le sillage des Poètes n’Hibernent Pas, rencontre avec une autrice et deux auteurs. Avant la fin de leur séjour sur l’Île du Roi, Bruno Fern, Stéphanie Lemonnier et Aldo Qureshi partageront le cœur de leur travail d’écriture.
Aldo Qureshi © Nadia Ernst
Dans ce projet d’écriture, Aldo Qureshi relate l’étrangeté avec humour et subtilité. Dans le prolongement des thèmes abordés dans ses précédents recueils; le même immeuble et sa structure, les mêmes personnages et des moments de vie, bien choisis.
Des anecdotes et des malentendus amenés par l’ambiguïté d’un SMS ou d’un courrier administratif. Des rapports fami-liaux, souvent difficiles, et les métamorphoses provoquées. Des réactions en chaîne.
Souhaitées ou accidentelles, ces transformations parlent tour à tour de la fuite de ses responsabilités, de ce que la vie peut faire de chacun•e, des mille et un compartiments de nos personnalités, révélés au détour d’une circonstance.
Bruno Fern © Bruno Fern
Stéphanie Lemonnier © Hélène Bossy
DÉMOS • Bruno Fern
Après avoir enseigné la grammaire à l’école pendant une quarantaine d’années, Bruno Fern la transforme en objet d’écriture : elle fera l’ossature de Démos. Un ensemble de poèmes inspirés par nos structures grammaticales.
Dans ces textes, les noms propres, compléments d’objet, conjonctions de coordination ou marques de la négation sont étirés, déclinés, ciselés, détournés. L’auteur ramifie nos fondements langagiers pour les imager.
Sa poésie nous invite à rencontrer l’impromptu. À découvrir des synergies loin des sens premiers. À faire du linguistique le dispositif des possibles. À percevoir et expérimenter le sensible aux détours de nos syntagmes.
NOS FANTÔMES • Stéphanie Lemonnier
La récolte de témoignages dans l’espace public et une école d’architecture ont mis Stéphanie Lemonnier sur la voie. Pendant sa résidence, l’auteure va tisser un récit entremêlé de poésie sonore et de rêves.
Dans la première partie, l’espace onirique permet la relation privilégiée d’une petite fille avec sa mère défunte. C’est aussi au travers du songe que les éléments, animaux et végétaux plaident leurs causes pour écrire les nouveaux termes d’une vie commune avec les humains.
La deuxième partie du livre est un éventail de rêves récoltés et transcrits. Un objet documentaire, poétique et graphique issu de la relation entretenue avec l’invisible.