Centre régional des arts du cirque en résidence à la Factorie - Maison de Poésie de Normandie
Centre régional des arts du cirque

PRÉSENTATION

La compagnie :

Matthias Deram est guitariste de jazz et de musiques improvisées et professeur diplômé d’État. Après s’être formé au conservatoire de Lille, au conservatoire de Bruxelles puis à l’ESMD des Hauts-de-France, il sort en 2023 un album en tant que compositeur et interprète avec le Malfermo Trio.

Paola Pilosio est une équilibriste sur les mains et contorsionniste. Elle a commencé à faire ses premiers pas sur les mains dans une école de cirque amatrice en Italie et a compris que cette position inversée pourrait devenir son métier. Elle a fréquenté le Centre Régional des Arts du Cirque de Lomme et continue à étudier la danse au Conservatoire de Lille.

Paola et Matthias se sont rencontrés en 2022 et, du fait de nombreuses affinités communes (engagement militant, intérêt pour la transdisciplinarité, relation entre le sensible et le politique, etc.), ils ont rapidement eu envie de travailler ensemble.

 

Le projet artistique :

Le monde chromatique est un projet de spectacle de la contorsionniste/équilibriste Paola Pilosio et du musicien « comprovisateur» Matthias Deram. Librement inspirée du texte Sous une petite étoile de la poétesse polonaise Wistawa Symberska, la pièce explore le rapport d’une individue à l’information. À une époque où tout un chacun est noyé sous un déluge de nouvelles, de récits, d’histoires où vérité et mensonge s’entremêlent, l’accès facilité à l’information revêt une dimension violente. Le déni, la colère, la tristesse sont autant de réactions naturelles qui donnent à quelques lignes dans un journal une emprise émotionnelle substantielle. C’est à travers ce parcours sensible que les deux artistes naviguent.
Du 4 au 8 mars 2024, P. Pilosio et M. Deram étaient en résidence à l’école de cirque « Circo all inCirca » à Udine. Bénéficiant du regard extérieur de Clara Storti (metteure en scène et artiste de cirque spécialisée dans la corde lisse), le duo a écrit un quart d’heure de spectacle et souhaite a minima doubler le temps de performance. Durant ce travail à trois et les échanges avec le public présent à la sortie de résidence, ils ont pu poser le doigt sur les nombreuses difficultés induites par le sujet. La première moitié du spectacle contenant la contorsion et la manipulation d’un journal fut plutôt bien reçue par l’audience. Grâce aux indications de Clara Storti, les intentions du duo étaient claires pour le public. C’est la deuxième moitié de la performance où la protagoniste s’épanouit peu à peu et reprend possession de son corps qui est encore flou. De nombreuses questions sur les matériaux plastiques, circassiens, musicaux et textuels à utiliser pour transmettre un message compréhensible restent pour le moment sans réponse.

En résidence à la Factorie du 18 au 29 novembre 2024